Trois livres en ligne, gratuits, en réponse à COVID-19

En cette période de quarantaines et de ralentis, je partage trois de mes romans gratuitement, incluant M9A. Il ne reste plus que des monstres, en ligne pour la toute première fois! (Voir liens ci-bas, formats .epub et .pdf)

D’abord, cyberpunk! M9A. Il ne reste plus que des monstres s’inscrit avec une machette rouillée dans la veine de science-fiction révoltée: « high tech, low life », une course à l’effondrement et la Révolution à vitesse meurtrière, un cocktail de chrome et de napalm. Finaliste au prix Jacques Brossard de la science fiction et de la fantaisie (2015), M9A est une préfiguration de la dystopie québécoise, parfois brutale, souvent douce, toujours pertinente.

M9A. Il ne reste plus que des monstres (2015)

Ensuite, dark fantasy! Necropolis est un labeur d’amour et de démesure, probablement mon roman le plus ambitieux et, tragiquement, celui qui fut condamné aux ténèbres, n’ayant jamais vraiment été distribué. Pour toutes ces raisons, c’est probablement mon roman préféré, l’enfant terrible de ma collection, délicat, méconnu et merveilleux, à moitié mythe et à moitié cauchemar. Je ne peux pas le recommander assez.

Necropolis (2012)

Enfin, molotovs! L’aube noire est là où tout a commencé, lorsque j’avais à peine 23 ans: une rédaction en exil, un sujet brûlant dépeint à même la fièvre de l’activisme, et surtout, la fougue d’écrire ce qu’on veut, comment on veut, après avoir été réduit au silence. L’aube noire n’obéit à aucune règle et brille par sa dissidence – bien sûr, quelques erreurs persistent, liées à l’inexpérience, mais j’ose croire qu’elle excelle dans l’excès et l’intensité dans des proportions que je n’ai jamais réussi à reproduire. Ou était-ce le café? Enough said!

L’aube noire (2005)

(Merci à Sabotart pour avoir accepté de partager M9A.)

Lancement annulé

On se le doutait bien: le lancement est annulé. On réfléchis à ce qu’on peut faire, d’autres nouvelles à suivre. Urgh. Bleurgh. Et d’autres onomatopées du genre.

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Message d’XYZ:

Bonjour,

C’est sans surprise, mais avec beaucoup de tristesse, qu’on vous annonce l’annulation du lancement de La lutte pour le territoire québécois de Bruno Massé.

Pour le moment, nous ne sommes pas en mesure de vous donner plus d’informations quant à un futur report de l’évènement.

Nous vous invitons tout de même à vous procurer l’essai lorsqu’il sera disponible le 25 mars. Préférablement via une plateforme en ligne, question de ne pas trop vous déplacer inutilement.

Merci

-L’équipe d’XYZ

Décès de Marie-Pierre Barathon

Attristé d’apprendre le décès de Marie-Pierre Barathon. C’est elle qui, à La grande transition 2018, m’avait approché avec l’idée de l’essai qui deviendrait La lutte pour le territoire. La maladie a fait en sorte qu’elle avait dû se retirer du projet. Notre collaboration remontait même à 2013, où nous avions planché pendant 1 an sur le roman M9A, puis sur une nouvelle dans la collection Angles Morts. Quand on est un peu marginal, qu’on est habitué à se faire mettre de côté, la personne qui nous tend la main et nous fais une petite place, on ne peut jamais la remercier assez – et on ne peut jamais l’oublier. Marie-Pierre était de ces personnes d’une humanité remarquable: une femme éloquente, brillante, franche et courageuse. Mes plus sincères sympathies à la famille et aux proches.
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Lancement de « La lutte » le 31 mars à Montréal

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Les détails du lancement sont enfin dévoilés! Bien hâte de vous y voir!

Lien à l’événement FB.

Les Éditions XYZ vous invitent au lancement de l’essai La lutte pour le territoire québécois de Bruno Massé.

L’événement aura lieu le mardi 31 mars à 17h, au Pub L’île Noire. 1649 Rue St-Denis, Montréal

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Pour surmonter l’écoanxiété et travailler à la survie des écosystèmes autant que des communautés, les sentiments d’urgence et d’indignation ne sont pas suffisants.

Géographe et militant écologiste, Bruno Massé met à contribution sa longue expérience de terrain dans un essai percutant et engagé qui propose de repenser notre rapport problématique au territoire. Il nous invite à questionner les relations de pouvoir qui s’y exercent, à remettre en question la vision extractiviste qui réduit le Québec à une simple zone de ressources exploitables, et à rejoindre les luttes écocitoyennes pour construire une société verte et solidaire.

Critiquant vertement l’hégémonie du développement durable, l’auteur s’inspire de la géographie pour formuler huit propositions étonnantes afin de construire un contre-pouvoir territorial effectif vers une transition écologique qui permettra de mieux protéger notre espace, de s’y reconnecter et de mieux y vivre.

En librairie le 25 mars.

Des nouvelles de La lutte pour le territoire québécois!

La lutte pour le territoire québécois paraîtra aux environs de la mi-mars (date à confirmer).

Voici quelques informations!

D’abord, le plus évident: « Tu ne viens pas de sortir un livre? » Pas pour m’envoyer des fleurs mais pour éviter la confusion (j’aime pas la confusion!) – oui, le rose-doré BUZZKILL vient à peine de paraître mais La lutte est un projet complètement différent: ce n’est pas de la fiction mais bien un essai qui tire de mes recherches académiques sur le mouvement environnemental, mon expérience d’activiste (notamment au RQGE) et une appréciation critique du développement durable au Québec. Dans le monde de l’édition, les calendriers de production se chevauchent parfois et considérant l’actualité brûlante du sujet, vaut mieux pas attendre! Comme dans, right, fucking now!

Parlons un peu du contenu: c’est un monstre de livre! Normalement, un essai se doit d’être succinct, voire en surface – ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose, surtout quand on cherche à se familiariser sur un nouveau sujet. Mais dans ce cas-ci, il est devenu rapidement évident que faire le portrait du mouvement environnemental québécois et la critique structurelle du développement durable se méritent une pléthore de nuances et petits détails, d’abord parce que c’est assez nouveau comme contribution mais aussi parce que ce genre d’arguments doivent être explorés au-delà des personnes impliquées. Remarquez, je n’ai pas de problème à effleurer quelques égos au passage – et plusieurs groupes se réjouiront certainement que j’expose des injustices qui perdurent depuis des années, loin des caméras – mais l’objectif reste quand même de faire avancer le débat sur le fond.

Puis hey, pada-boom-zwiz, c’est drôle quand même – je vous rassure, ceux et celles qui m’ont déjà lu reconnaîtront ma plume de corneille, même avec une rigueur scientifique juste une coche en-dessous d’un mémoire de maîtrise – on s’amuse quand même! Qui l’eut cru?

Alors bref, on parle d’un an de rédaction acharnée, à coups de soirées, fin de semaines et nuits trop courtes, 65 000 mots (en comparaison, à peu près 20 000 de plus que BUZZKILL) et 350+ références. Soulignons aussi que plusieurs dizaines de personnes m’ont donné un coup de main, d’une façon ou d’une autre, pour cet ouvrage spécifiquement mais aussi par le passé lors d’autres études. Sans parler de l’excellente équipe de XYZ éditeur, qui n’a été que merveilleuse, aidante et compréhensive dans cette aventure.

Voici les grands chapitres:

  • Chapitre 1. L’extractivisme au Québec
  • Chapitre 2. Le mouvement écocitoyen
  • Chapitre 3. Le développement durable contre l’environnement
  • Chapitre 4. Pour un nouveau rapport au territoire québécois: huit propositions

Tandis que le chapitre 1 met la table en expliquant l’histoire de l’extractivisme au Québec et l’état des lieux, le chapitre 2 présente un portrait (typologie) du mouvement environnemental, écologiste et citoyen du Québec – un exercice qui n’a pas été fait depuis les années 1980! Ce sera certainement une référence en la matière et j’en suis particulièrement fier. Ensuite, le chapitre 3 est davantage polémique puisqu’il présente une critique structurelle du développement durable, non seulement de façon théorique mais surtout dans la façon dont le concept a été intégré au Québec et les effets néfastes qu’il a eu sur la protection de l’environnement. Tout en respectant les bonnes intentions des gens qui y croient toujours, on relève toutefois plusieurs événements où l’environnementalisme corporatif a nuis aux luttes locales pour la justice environnemenale et sociale. Enfin, le chapitre 4 présente huit propositions inspirées de la géographie pour développer un meilleur rapport avec le territoire du Québec. Mes solutions sont certainement ambitieuses, et tant mieux: on a besoin d’audace si on veut protéger l’environnement et les communautés!

Voilà donc! Pour l’occasion, je dévoilerai une série de capsules vidéos (d’où la photo de tournage ci-haut!) pour aborder certains des sujets que contient l’essai. 

Et enfin, le lancement sera à Montréal, avec tambours et trombettes, la date exacte à être dévoilée sous peu.

D’autres infos à suivre sur la page du livre.

En avant!

 

BUZZKILL parmis les 10 livres de l’année 2019

BUZZKILL figure parmis les 10 livres de l’année 2019 selon le journal le Soleil! La liste du groupe Capitale Médias commence avec notre brûlot rose-doré, qu’elle décrit ainsi:

Les univers dystopiques ont tenu le haut du pavé littéraire en 2019. Avec BUZZKILL, Bruno Massé plonge dans un futur vraiment pas si lointain, juste un peu décalé de notre réalité, où trois jeunes adultes, le téléphone vissé à leur main, tentent de faire leur place au soleil pendant que la colère gronde dans les rues. Une lente descente aux enfers un brin psychédélique, juste assez grinçante (Isabelle Houde).

Considérant la grande quantité – et la grande qualité – de romans parus en 2019, c’est tout un honneur! Il faut le dire, j’ai toujours été plutôt en marge: si j’avais une marque de commerce, ce serait bien celle-là! Je suis touché, mes romans incendiaires ne se sont jamais pointés dans un top de quoi que ce soit, mais je retiens surtout l’intérêt marqué pour le thème de l’indifférence face à la crise environnementale, qui est au coeur de ma démarche.

Lire la liste.