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« Autrefois, c’étaient les écolos qui nous avertissaient de dangers abstraits susceptibles d’entacher l’avenir. Aujourd’hui, la catastrophe s’observe, la sixième extinction massive bat son plein, et ce sont les plus vulnérables qui souffrent les premiers de l’insécurité alimentaire, des inondations, de la chaleur accablante, des maladies environnementales. On peut avoir les meilleures émotions du monde et fermer le robinet quand on se brosse les dents, partager des posts sur Facebook ou signer mille pétitions : ces efforts se révèlent rapidement absurdes sans changement systémique et sans planification territoriale intégrée. Au Québec, nous avons l’extractivisme tatoué sur une fesse, et malgré nos meilleures intentions de développement durable, il ne suffit que d’une pulsion, par exemple la promesse d’un gisement fossile, pour que le monde entier voie les vraies couleurs de nos élites. Alors, comment en est-on arrivé là ? Préparez-vous : ça va décoiffer. »
Pour surmonter l’écoanxiété et travailler à la survie des écosystèmes et des communautés, les sentiments l’urgence et d’indignation ne sont pas suffisants. Géographe et militant écologiste, Bruno Massé met à contribution sa longue expérience de terrain dans un essai percutant et engagé qui propose de repenser notre rapport problématique au territoire. Il nous invite à questionner les relations de pouvoir qui s’y exercent, à remettre en question la vision extractiviste qui réduit le Québec à une simple zone de ressources exploitables, et à rejoindre les luttes écocitoyennes pour construire une société verte et solidaire. Critiquant vertement l’hégémonie du développement durable, l’auteur s’inspire de la géographie pour formuler huit propositions tonnantes afin de construire un contre-pouvoir territorial effectif vers une transition écologique qui permettra de mieux protéger notre espace, de s’y reconnecter et de mieux y vivre.
Diplômé en géographie, technologie forestière, pédagogie et administration publique, Bruno Massé s’implique depuis 2002 dans différentes luttes pour la justice sociale et environnementale. Il a été coordonnateur du Réseau québécois des groupes écologistes (2010-2016) et président du Réseau québécois d’action communautaire autonome (2015-2016), en plus d’avoir enseigné la géographie aux cégeps Marie-Victorin et Édouard- Montpetit de 2014 à 018. Il a publié neuf romans.
Aperçu de la table des matières:
Chapitre 1. L’extractivisme au Québec
Chapitre 2. Le mouvement écocitoyen
Chapitre 3. Le développement durable contre l’environnement
Chapitre 4. Pour un nouveau rapport au territoire québécois: huit propositions
Papier
ISBN : 9782897722272
27,95 $
PDF
ISBN : 9782897722289
20,99 $
ePub
ISBN : 9782897722296
20,99 $
Date de parution: 25 mars 2020
Nombre de pages: 336
Critiques
Jaques Lanctôt, Journal de Montréal, 23 mai 2020
Lutter pour le territoire : quel beau titre ! Qui dit lutter pour le territoire dit nécessairement amour du pays, amour de ceux qui y habitent et luttent.
Or, ça va mal un peu partout sur la planète, et le Québec n’y échappe pas. Notre environnement qui a fait ce que nous sommes aujourd’hui est menacé par l’insouciance des uns et l’appétit sans scrupule des autres. Les enjeux sont d’ordre essentiellement géographique, nous dit l’auteur qui plaide pour un renouveau dans l’enseignement de cette discipline : « Nous n’avons jamais eu autant besoin de comprendre le territoire, les rapports de pouvoir liés à l’espace et les dynamiques que nous entretenons avec l’environnement. » La géographie peut donc devenir un instrument de changement radical dans cette mouvance à l’échelle planétaire et influer sur nos habitudes de vie. (Lire la suite)
Elisabeth Arseneau, Les libraires, 7 janvier 2020
Cinq essais à livre pour mieux dire au revoir à 2020
La lutte pour le territoire québécois est paru en mars 2020 aux éditions XYZ, au fort de la première vague de la pandémie. Avec cet ouvrage, Massé, géographe, écologiste et spécialiste des mouvements sociaux, nourrit notre savoir au sujet du mouvement écocitoyen et soigne, d’un même élan, notre écoanxiété. Ses huit propositions nous persuadent qu’il est possible de prendre soin de notre territoire, de s’y reconnecter et, ultimement, de mieux y vivre ensemble. La lecture de cet essai est un véritable baume lorsque l’avenir nous paraît maussade et incertain.
Erratum
- La page 47 mentionne que Pierre Fortin, co-signateur du très lumineux manifeste des lucides, était aussi ministre de la Privatisation en 1985. Cela est une erreur, le ministre à l’époque était plutôt Pierre Fortier. Mea culpa. Les néolibéraux sont faciles à confondre!