Entrevue: Cinq questions pour comprendre Extinction Rebellion

(mis à jour le 12 octobre)

Entrevue à Radio-Canada pour comprendre Extincton Rebellion.

Malheureusement, j’ai dû demander une correction après avoir été mal cité et cet article représente bien mal ce que j’ai communiqué.

J’ai tenté d’amener un éclairage sur un sujet complexe. En tant que chercheur on amène toujours des nuances et des termes précis et ça ne percole pas toujours bien à travers un article. Pour préciser suite à l’imbroglio, je n’ai rien contre Greenpeace, j’ai même représenté le groupe au RQGE et ait fait mon devoir de déconstruire les mauvaises conceptions à son propos lors de mes conférences et activités. Toutefois, il est vrai que les sujets de mes entrevues au sujet de l’écologie radicale au Québec (2001-2010) percevaient l’organisation comme inefficace, complaisante et trop proche du pouvoir. Dans l’ensemble, l’argument est que, s’il y a des groupes qui prennent des moyens plus directs dans leur activisme, cela vient d’une insatisfaction des grandes organisations environnementales. Ce fait sert à comprendre une partie d’un mouvement social, ce qui est toujours complexe. Parce que mon objectif est bien de comprendre le mouvement environnemental et citoyen. En ce sens, une personne pourrait ne pas être d’accord avec mon analyse, ou être en mesure de fournir de nouvelles données, et si on peut démontrer que j’ai tord, ou que j’ai fais erreur, je serais le premier à accueillir la critique et à me corriger. 

Alors simplement pour éviter les malentendus: le Greenpeace des années 2000 est différent du Greenpeace post-Entente historique sur la forêt boréale (2010). Cette entente a été enterrée et l’organisation a même dû se défendre en cour pour faire valoir sa dissention. La journaliste était surprise d’apprendre que l’écologie radicale au Québec remontait à plus loin que l’an dernier (!) et j’ai tenté d’expliquer davantage ses origines. Mon erreur était probablement d’essayer d’expliquer un phénomène complexe au sein d’une entrevue qui ne portait d’ailleurs pas sur Greenpeace, et je déplore que les explications que j’ai tenté d’apporter à une journaliste qui connaissait peu le sujet ait servit à l’avant-plan, sans les nuances nécessaires.

Bref, le regain majeur d’intérêt des médias pour les enjeux environnementaux est certes à louer, mais il faudra peut-être attendre un peu avant d’avoir une couverture plus fine.

Mais je ne suis pas d’accord avec les gens qui croient que ça ne sert à rien de regarder derrière pour mieux comprendre notre mouvement. Cela nous permet entre autres, de féliciter les avancées et dans ce cas-là, l’évolution de Greenpeace est à souligner. Dans tous les cas, je suis navré pour la confusion et reste, comme toujours, solidaire avec toutes les personnes qui luttent pour l’intégrité du territoire et des communautés, pour la justice sociale et environnementale.

Enfin, notez que mon prochain livre portera sur le mouvement environnemental et citoyen du Québec et qu’il permettra autant de nuances et de précisions que le sujet le mérite.