En entrevue dans La Presse pour le Jour de la Terre:
Dans un monde post-COVID, le géographe Bruno Massé aimerait que la croissance économique ne soit pas calculée qu’en fonction du produit intérieur brut (PIB), un point soulevé par plusieurs autres intervenants cités dans cet article. « Il faudrait que le calcul tienne compte de l’indice du progrès véritable où des éléments comme l’apport des services communautaires, le travail informel des femmes et l’impact des émissions de gaz à effet de serre sont inclus dans le calcul de ce qu’est l’économie », expose l’auteur de La lutte pour le territoire québécois, un essai paru le 25 mars dernier.
Celui qui a été coordonnateur du Réseau québécois des groupes écologistes de 2010 à 2016 voit dans cette crise la démonstration que des changements structuraux sont possibles, rapidement.
On constate que quand il y a une crise et que l’État la prend au sérieux, on a les moyens par notre État d’amener des changements et de le faire vite et que ce soit efficace.
Il souhaite par ailleurs que la valorisation de la science, qui est observée dans la gestion de la crise sanitaire, soit appliquée à la crise climatique. « Ce serait bien qu’on puisse faire la même chose pour ce qui est des biologistes, des climatologues. Quand on parle de crise climatique, ça repose aussi sur la science. Comment ça se fait qu’on ait tant de misère à accorder du crédit à ces analyses-là ? »